Le Courage du papillon

LE COURAGE DU PAPILLON

Norma Fox Mazer

Résumé : Cinq sœurs, Beauty, Mim, Stevie, Fancy et Autumn, sont observées par un homme étrange. Il est obsédé par leurs manies, l'ordre dans lequel elles sortent de la maison, et leur innocence le fascine. Occupées à vivre, elles ne remarquent pas qu'il approche, pas à pas. Jusqu'au jour où l'une d'elles se perd en ville. Il est là, qui la guette...

Première phrase : Si l'homme a de la chance, quand il part travailler le matin, il voit les filles.

Dernière phrase : Je vais me rasseoir.

Mon avis : C’est un peu à court d’inspiration livresque que j’ai ressorti ce livre de ma bibliothèque. En effet, je l’avais déjà lu quand j’avais une dizaine d’années mais je ne l’avais pas apprécié. Le sujet cependant me trottait dans la tête et j’ai donc décidé de m’y replonger.

Je ne sais pas exactement comment qualifier ce livre. Il y a un mélange assez particulier d’innocence et de perversion. Rien que vis-à-vis de l’association couverture – résumé. Du rose, du vert, des fleurs, des papillons, on fait difficilement un objet-livre plus romantique, certes une cage y est présente mais elle ne saute pas aux yeux. Et à côté de ça, on a quelques lignes (roses) qui nous promettent l’arrivée d’un « homme étrange », le thème de la pédophilie y est en filagramme. Je trouve ça génial et bizarre et c’est, au final, mon impression générale.

On va découvrir les pensées de l’homme au travers de chapitres qui lui sont consacrés, on se rend immédiatement compte qu’il n’est pas sain d’esprit. Il possède ce calme apparent qui nous fait craindre le pire. C’est affreusement malsain. Les autres chapitres sont centrés sur les filles avec une atmosphère beaucoup plus légère, le changement est radical, peut-être un peu trop à mon goût.

Outre cette impression bizarre donc, il y a un point qui m’a dérangé. L’auteure aborde une multitude de sujets, l’homosexualité, les problèmes d’argent, etc. de manière extrêmement superficielle, et je n’en ai pas perçu l’utilité, tout comme le fait d’avoir cinq sœurs. A quoi bon en avoir autant puisqu’on s’intéressera quasiment uniquement à l’une d’entre elle.

En conclusion, je dirai que c’est un livre dont le ressenti est des plus particuliers, très enfantin et très malsain. C’est une combinaison qui peut être originale à condition d’être bien exploitée, ici elle m’a laissée en demi-teinte.