LES FERRAILLEURS
Tome 1 : Le château
Edward Carey
Edition Grasset
Résumé
Au
milieu d’un océan de détritus composé de tous les rebuts de
Londres se dresse la demeure des Ferrayor. Le Château, assemblage
hétéroclite d’objets trouvés et de bouts d’immeubles prélevés
à la capitale, abrite cette étrange famille depuis des générations.
Selon la tradition, chacun de ses membres, à la naissance, se voit
attribuer un objet particulier, dont il devra prendre soin toute sa
vie. Clod, notre jeune héros, a ainsi reçu une bonde universelle –
et, pour son malheur, un don singulier : il est capable d’entendre
parler les objets, qui ne cessent de répéter des noms mystérieux…
Ce que j'en pense
Cette
trilogie, j'en entends énormément parler, en très très très bien
et en beaucoup moins bien. Des avis catégorisés de cette manière,
ça m'intrigue énormément car c'est souvent signe d'un livre
particulier, et les bouquins particuliers, moi, j'aime les découvrir.
Bon pour le coup je suis mitigée (écartelée entre ces deux pôles
contraires).
Ce
qui me pose problème avec cette lecture, c'est que je l'ai trouvée
à la fois brillante et très ennuyante (vous le sentez venir l'avis
paradoxal là ? mais rassurez-vous je vais tenter d'expliciter tout
ça). On est clairement face à un récit de l'absurde que l'auteur
maîtrise à merveille. Dans l'intrigue, dans ces personnages, dans
l'atmosphère mais surtout dans son écriture. Sa plume est
magistrale ; remplies d'énumérations à n'en plus finir,
longues et lourdes, ses descriptions sont à tomber par terre.
Généralement glauques, parce que tout est glauque dans ce roman,
elles permettent la mise en place de cette ambiance si réussie.
Là
où ça se complique, c'est qu'on est dans un roman – une belle
briquette qui plus est – et qu'il est difficile de rester accroché
à l'intrigue quand celle-ci est tant entrecoupée. J'ai perdu mon
intérêt une fois la découverte des lieux et des personnages
passée, noyé dans toutes ces énumérations dont je viens pourtant
de vanter le mérite. C'est ce qui me fait conclure que ce type
d'écriture n'était peut-être tout simplement pas adapté pour un
récit aussi long ?
J'ai
également été un peu frustrée du flou entourant le but de
l'auteur. On sent bien qu'il y a une critique de notre société
actuelle, hyperconsommation et capitalisme, mais… Mais si on repère
bien ces grandes lignes, leur développement se perd. Le message se
brouille et j'ai souvent perdu le fil de l'intrigue, noyé, encore
une fois, dans toute l'absurdité du texte.
J'arrive
à la fin de cette chronique un peu bancale dont la conclusion
pourrait être la suivante : énormément de bonnes idées qui
ne m'ont malheureusement pas fait échos du fait d'un puissant ennui
général.
J'en entends beaucoup parler moi aussi! Ton avis ne me donne pas forcément envie, mais je verrai si je peux l'emprunter à la bibliothèque ! Après tout, il est toujours mieux de se faire son propre avis :)
RépondreSupprimerC'est dommage que tu n'aies pas vraiment aimé cette lecture. Cette saga avait l'air prometteuse pourtant...
RépondreSupprimerAh ça ça m'a tout l'air d'être le genre d’œuvre où si tu rentres dedans tu ne peux en ressortir qu'avec un coup de cœur mais si cela n'arrive jamais c'est compliqué de s'y sentir à l'aise. Et oui c'est très intriguant.
RépondreSupprimerça me fait penser à Lemony Snicket dans les Enfants Baudelaires. il joue beaucoup avec l'idée que les enfants comprennent mieux que les adultes, et ce propos ma beaucoup plu. mais après quelques tomes je ne pouvais plus supporter ce style d'écriture un peu dénigrante, les enfants trop matures et sans émotions, et le surréalisme des adultes.
RépondreSupprimerCe livre m'est également tombé des mains malgré un début prometteur... Dommage !
RépondreSupprimer