Harfang

HARFANG

Aurore

Edition Delcourt

Résumé

La vallée de Geumjhi est maudite. On dit qu'une sorcière habite les ruines du château et que tous ceux qui s'approchent sont prisonniers à jamais. Lorsque Lynette disparaît, son fiancé va tout risquer pour la sauver, quel qu'en soit le prix...

Ce que j'en pense

Ayant entendu beaucoup de bien à propos de cette bande-dessinée, je n'ai pas hésité longtemps lorsque je l'ai aperçue sur un rayon de la bibliothèque. Le résumé promettant "vallée maudite" et "sorcière", entre autre, j'avouerais en avoir eu l'eau à la bouche.

Bon finalement je suis déçue, très déçue même. Entrons directement dans les choses qui fâchent, c'est-à-dire tous les clichés qui parsèment ce livre. Le personnage féminin, Lynette, est insupportable. Par ce qualificatif j'entends qu'il m'est insupportable de lire un bouquin avec pareille représentation de la femme. Elle est gentille, elle brode, fait la cuisine, aime les choses scintillantes et s'empourpre dès que son fiancé lui fait des avances un peu « osées ». Bref, elle est totalement insipide et ne tire son existence que pour que son fiancé puisse prouver sa valeur (force, courage et virilité) en la sauvant. Pour ceux qui auraient lu cette bande-dessinée, peut-être me diriez-vous que tout ceci s'inverse à la fin ?, mais non, pour moi ça a plutôt le pompon de l'histoire (je ne développerai pas davantage pour ne pas vous spoiler mais il fallait que j'en touche un mot, de cette fin…).

Harfang est la libre adaptation de Jorinde & Joringel de Grimm, le conte est d'ailleurs disponible à la fin de la bande-dessinée, ce que j'ai beaucoup aimé. La trame générale n'est donc pas inventée, alors pourquoi avoir fait de Jorinde cette jeune fille pathétique ? Quel devait en être l'apport ? Bon vous l'aurez compris, j'ai vraiment bloqué sur Lynette. Au-delà de ça, j'ai trouvé l'histoire un peu rapide, tout s'y enchaîne très vite et des personnages ou événements sont évoqués sans que l'on s'y réintéresse, ce qui est un petit peu déstabilisant.

Il est assez rare que j'aille jusqu'à vous déconseiller un ouvrage mais avec Harfang je ne peux faire autrement même si cela me chagrine.