vendredi 20 mai 2016

A demain, Lou


A DEMAIN, LOU
Marie-Claude Vincent
Edition Robert Laffont


Résumé

Élisabeth, Lou et la petite Laura forment avec leurs parents une famille unie et joyeuse. Jusqu'au jour ou Éli part passer le week-end chez une amie et ne revient pas. Bloquée par le silence des adultes, Lou n'ose pas poser de questions. Le corps pressent ce que l'esprit refuse d'accepter, mais admettre qu'Éli est morte serait plus terrible encore que ce mutisme qui, peu à peu, empoisonne tout.
C'est sur cet événement que Lou revient à la veille de ses seize ans, l'âge d'Éli à sa disparition. Comment continuer à vivre sans cette grande soeur qu'elle chérit tant ? Comment se résoudre à devenir plus vieille qu'elle ? Comment cesser d'être « la petite soeur d'Éli » ? Il va bien falloir, pourtant, passer ce cap...

Première phrase : Cela fait quatre ans que ma soeur aînée est morte.


Ce que j'en pense

Lorsque j’ai découvert le sujet de ce livre, j’ai immédiatement voulu le découvrir. L’évocation de la perte d’un être cher dans un roman sait généralement m’émouvoir ; j’étais d’autant plus curieuse ici que l’histoire était du point de vue d’une enfant, Lou.

J’ai eu un peu de mal à m’immerger dans le récit, la première moitié du roman m’a laissé davantage spectatrice qu’actrice. Je ne ressentais pas le chagrin de Lou, je n’arriverais pas à comprendre toutes ses réactions. C’est une fois le livre terminé que j’ai saisi ce qui m’avait freiné : son déni. Lou passe par les différentes étapes du deuil et, notamment, celle du déni. Je n’ai pas réussi à me retrouver dans cette phase-là, je ne partageais pas son espoir de voir sa sœur passer le seuil de la porte.

Je ressors légèrement frustrée par mon incapacité à m’identifier à cet espoir fou car, en y réfléchissant, la réaction de Lou est parfaitement logique. Simplement je n’ai pas réussi à la vivre… Heureusement, la seconde partie du roman a su conforter mes attentes. Lou dépose les armes et là, j’ai été envahie par l’émotion. Le courage de cette petite fille, celui de devoir continuer à vivre sans sa sœur, m’a touché.

L’ensemble du roman est intelligent. La simplicité du récit en constitue sa force ; nul besoin de beaux discours visant à, absolument, faire pleurer le lecteur, le but n’est pas là. Il est au-delà. Et c’est pour ça que malgré les quelques longueurs évoquées de la première partie, ce livre aura été une bonne lecture que je vous recommande. 

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