samedi 22 novembre 2014

La funeste nuit d'un loup en peluche qui ne devait plus murmurer à l'oreille des enfants

La funeste nuit d'un loup en peluche qui ne devait plus murmurer à l'oreille des enfants
Ludovic Huart & Franck Dion
Edition Des vilains gamins


Résumé

La funeste nuit d'un loup en peluche qui ne devait plus murmurer à l'oreille des enfants est un conte cruel, noir et magique : c'est un rêve, mais aussi un cauchemar, un monde obscur, souterrain, auquel on accède par la porte du placard à balais... et, comme dans tous les rêves, il faut accepter de ne pas tout comprendre, de ne pas tout maîtriser, juste ressentir et vivre. 


Première phrase : Il était une fois, Gribouille, un petit garçon rêveur - qui vivait dans un monde pas franchement merveilleux - et comme tous les enfants de son âge, il aimait se raconter des histoires.


Ce que j'en pense

J'ai découvert tout à fait par hasard cet album, bien rangé au fond d'une étagère dans un coin de ma médiathèque. J'ai d'abord été très intriguée par les sombres mais somptueuses illustrations puis par le résumé, qui laissait présager quelque chose d'assez fantasmagorique. Bien évidemment après tout ça, il fallait absolument que je l'emprunte.

Cette chronique m'est difficile à écrire car cet album m'a vraiment marqué ; et comme bien souvent lorsque mon appréciation d'un livre se résume à des émotions, les traduire en mots n'est pas chose aisée. Je vais donc faire de mon mieux et espérer vous convaincre qu'il vaut la peine d'être découvert.

On va suivre Gribouille, un enfant-chiffon. Sa vie n'est pas facile, sa toute petite maison est située dans un quartier empli de misère où tout est gris, triste. Mais Gribouille est également un enfant-rêveur, c'est cette condition qui va le mettre en danger. En effet, Mange-Feu a décidé que les enfants-rêveurs étaient la cause de tous les malheurs du monde et à coup de décrets et de déportation de peluches, il va semer la terreur. La comparaison est immédiate : le nazisme, Hitler, la déportation des Juifs.

Le sujet est traîté avec maturité et sensibilité. Cet album est extrêmement touchant car la première condamnée est l'enfance. Interdiction de rêver, interdiction de jouer ; c'est toute l’innocence qui est démontée, brique après brique. C'est révoltant, tout simplement. L'ensemble est néanmoins sobre, sombre, le rêve est devenu cauchemar. 

J'ai tout particulièrement été conquise par les illustrations. Evidemment, les couleurs n'y sont pas très présentes : noir, gris, blanc, brun, et sont effrayantes mais elles sont en total accord avec l'histoire et nous la font d'autant plus ressentir. Le coup de crayon est fabuleux.

Pour finir, je peux vous assurer que cet album m'a chamboulé, j'en étais toute retournée. Il a tout pour lui, un thème fort parfaitement maîtrisé et des illustrations à couper le souffle. Je vous le conseille à mille pourcent !

2 commentaires:

  1. Rien que le titre donne envie de découvrir cet album ! Et, ta chronique encore plus bien sûr. Il rejoint ma wish list direct.

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  2. Merci :) c'est très touchant... Lulu, un enfant rêveur.

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