La prisonnière du brouillard

LA PRISONNIÈRE DU BROUILLARD

Guillaume Guéraud & David Sala

Edition Casterman

Coup de coeur !

Résumé

Elle a souri et j'ai compris.

Dans la pâleur de son visage : "Je suis un fantôme."

Dans le noir de ses yeux : "Je suis prisonnière du brouillard."

Dans le rouge de ses lèvres :

"Je ne pourrai vivre que lorsqu'il disparaîtra."

Première phrase : Mon cerf-volant traçait des lignes brunes dans le ciel clair.

Ce que j'en pense

J’ai déjà eu le plaisir de découvrir le travail de David Sala à travers La colère de Banshee qui avait été une très belle découverte. Depuis je feuillette régulièrement les albums qu’il illustre en librairie, me demandant pour lequel je craquerai la prochaine fois. J’ai ma réponse : La prisonnière du brouillard.

Ce qui m’a particulièrement attiré ici est l’esprit qui se dégageait de sa couverture. Le visage de cette jeune fille, le contraste entre ses cheveux si clairs et sa bouche si rouge, ses yeux si noirs. Et puis ce titre « La prisonnière du brouillard » ; tout cela laissait présager un moment de lecture tout en poésie.

Le charme a bien opéré,  dès les premières pages, happée que j’étais par cette atmosphère onirique, mystique, mythique. J’ai ressenti une fraîcheur s’emparer de moi, mise en valeur par les couleurs froides des illustrations, par la douce mélancolie du texte. Par la beauté de l’ensemble.

Cet album est un chef-d’œuvre visuel ; ses doubles pages qui s’ouvrent à nous, lecteurs, qui sans aucuns avertissements, font nous embarquer au fond de ce lac, au fond du regard de cette jeune fille mystérieuse. Mais il n’y a pas que cela, le texte est si beau lui aussi. C’est une flamme, une flamme qui brûle au milieu de cette étendue d’eau, une flamme entretenue par la possibilité de l’amour.

J’ai eu un véritable coup de cœur pour cet album, tout y est fait avec soin, avec talent. Je vous le conseille infiniment.