L'Enfant de Schindler

A mes frères, Tsalig et Hershel,

et à tous les fils et toutes les filles,

toutes les soeurs et tous les frères, 

tous les parents et tous les grand-parents

qui ont péri dans la Shoah,

et à Oskar Schindler, dont les nobles actions

ont véritablement sauvé "un monde entier".

Leon Leyson

L'ENFANT DE SCHINDLER

Leon Leyson

Edition Pocket Jeunesse

Résumé

Alors que tout semble perdu pour Leon Leyson, déporté à l'âge de douze ans dans un camp de concentration, un homme - un nazi - lui redonne espoir. En l'employant comme ouvrier dans son usine, Oskar Schindler fait du petit Leon le plus jeune inscrit sur sa liste. Une liste qui sera synonyme de vie pour lui mais aussi pour des centaines d'autres juifs pris dans les filets nazis.

Première phrase : L'estomac noué, les mains moites, j'avais beau attendre patiemment, j'étais très nerveux.

Ce que j'en pense

Le film de Steven Spielberg, « La Liste de Schindler », m'a profondément marqué ; si bouleversant, si fort, si sobre. J'ai voulu en savoir davantage et ai donc fait quelques recherches sur cette liste et sur l'homme qui en était à l'origine, lorsque j'ai vu que Leon Leyson, plus jeune rescapé de cette dernière, avait écrit ce témoignage, le lire était pour moi une évidence.

On ne peut rester indifférent à la lecture de ce récit. Leon Leyson nous livre son histoire de manière simple, à travers les yeux du petit garçon qu'il était. L'insouciance d'un enfant de huit ans qui, au début de la guerre, ne comprend pas vraiment le danger qu'il encourt. Un enfant qui va être obligé de grandir beaucoup trop vite. 

Le rôle de la chance est ce qui m'a le plus frappé dans ce témoignage. Que ce soit celle de changer subtilement de groupe, celle d'oser s'adresser à un officier nazi ou encore celle de savoir ouvrir un coffre-fort... La frontière entre la vie et la mort est si mince et peut être franchie à tout instant. C'est quelque chose d'impossible à imaginer mais c'est quelque chose qui vous marque.

Dans son livre, Leon Leyson ne dresse pas de réquisitoire. Ce n'est pas de la colère qui s'en dégage mais de l'incompréhension. Comment a-t-on pu laisser faire ça ? Pourquoi des adultes ne se sont-ils pas élevés contre ce que même un petit garçon de huit ans trouvait révoltant et absurde ? Et, des années plus tard lorsqu'il vivait aux Etats-Unis, pourquoi y avait-il des places pour les Blancs et des places pour les Noirs dans un bus ? Pourquoi pointer du doigt une différence qui n'a pas lieu d'être ?

J'ai bien conscience d'être un peu brouillonne dans mes propos mais ce livre m'a tellement ému qu'il m'est difficile d'organiser mon ressenti. J'éprouve un respect immense pour Leon Leyson et son histoire, pour Oskar Schindler, et j'espère sincèrement vous donner envie de découvrir son témoignage.