JUST KIDS
Patti Smith
Edition Folio
Coup de coeur !
Résumé
C'était l'été de la mort de Coltrane, l'été de l'amour et des émeutes, quand une rencontre fortuite à Brooklyn guida deux jeunes gens dans la vie de bohème, sur la voie de l'art. Patti Smith et Robert Mapplethorpe avaient vingt ans ; elle deviendrait poète et performeuse, il serait photographe. A cette époque d'intense créativité, les univers de la poésie, du rock and roll et du sexe s'entrechoquent. Le couple fréquente la cour d'Andy Warhol, intègre au Chelsea Hotel une communauté d'artistes et de marginaux hauts en couleur, croise Allen Ginsberg, Janis Joplin, Lou Reed...
Ce que j'en pense
Ce
livre était dans ma wish-list depuis une éternité, au moins. Je me
demande bien pourquoi je l'y ai fait attendre aussi longtemps car,
clairement, il se place parmi mes meilleures lectures. C'est un
livre-émotion, comme j'aime à les appeler, ceux que je ressens plus
que je ne lis, ceux dont le fil du texte peut s'étioler après
quelques années mais pas cette force des mots qui t'a vrillé le
coeur. Bon, c'est aussi ceux dont j'ai beaucoup de mal à parler, car
me faisant écho très personnellement.
J'ai
été subjuguée par le lien entre Patti Smith et Robert
Mapplethorpe. De l'amour à l'amitié en passant par toutes les
facettes de leur relation, le soutien qu'ils se vouaient l'un
l'autre, leurs encouragements respectifs et la certitude de la future
réussite artistique de l'autre m'ont collé des frissons. Je pense
qu'on ne peut pas mieux illustrer l'expression "être là l'un
pour l'autre". C'était beau, bordel, c'était beau.
Inspirant.
Inspirant,
cette effervescence artistique dont ils étaient habités l'était
tout autant. Malgré tout, malgré tous, dans les bons comme dans les
mauvais moments, seuls ou à plusieurs mais jamais l'un sans l'autre,
il y avait cette frénésie de la création, de l'art. Et pour moi,
encore des frissons. Impossible de ne pas ressentir leur amour de
l'art, d'avoir envie de le toucher…
Et
le talent incroyable de Patti Smith est de nous faire ressentir tout
cela. De nous faire toucher du bout des doigts, du bout du coeur,
tout ce qui a compté. Sa plume est d'une poésie…
A un moment donné, j'ai décidé d'enlever le tulle, détruisant de fait ce qu'il avait créé. Je me suis mise sur la point des pieds, j'ai attrapé le haut du tissu et me suis figée sur place, physiquement paralysée, incapable de bouger, incapable de parler. Robert s'est précipité vers moi et il a posé sa main sur mon poignet, il l'a laissé là jusqu'à ce qu'il sente que je commençais à me détendre. Il me connaissait si bien que, sans un mot, il a réussi à me faire comprendre que tout allait bien.
Alors
voilà, j'ai lu Just Kids. J'ai été traversée par une cavalcade de
sensations. Je l'ai fini. J'ai passé 2h, nostalgique, à me repasser
les émotions de ma lecture. J'ai réécouté Patti Smith chanter. J'ai
regardé les photos de Robert Mappelthorpe. Et j'ai ajouté tous les
autres livres de l'autrice dans ma wish-list.
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