Je suis ton soleil

JE SUIS TON SOLEIL

Marie Pavlenko

Edition Flammarion

Chouette lecture !

Résumé

Déborah démarre son année de terminale sans une paire de chaussures, rapport à Isidore le chien-clochard qui s'acharne à les dévorer. Mais ce n'est pas le pire, non. Le pire, est-ce sa mère qui se met à découper frénétiquement des magazines ou son père au bras d'une inconnue aux longs cheveux bouclés ? Le bac est en ligne de mire, et il va falloir de l'aide, des amis, du courage et beaucoup d'humour à Déborah pour percer les nuages, comme un soleil.

Première phrase : L'enveloppe est blanche.

Ce que j'en pense

Marie Pavlenko est une autrice dont j'ai entendu beaucoup de bien alors lorsque l'on m'a proposé de la découvrir avec ce roman-ci, je n'ai pas hésité un dixième de seconde, d'autant plus que Je suis ton soleil me promettait de replonger dans mes années lycée à travers les yeux de Déborah, perspective assez réjouissante.

Cette lecture, soyons honnête, n'est pas très originale et possède de nombreux clichés. J'ai eu assez peur, au début, lorsque notre héroïne se rêvait top model et que sa meilleure amie s'extasiait sur les baisers « virils mais pas trop » de son nouveau copain. Enfin, je veux bien que lorsque j'étais au lycée, je n'avais pas toujours des préoccupations qui volaient bien haut mais tout de même, ça m'a paru l'extrême du cliché pour le coup. A mon grand soulagement, cela s'atténue assez rapidement, même si le sujet des garçons reste central.

Ce premier point évoqué m'a amené à me poser 36 questions (auxquelles je n'ai pas encore vraiment de réponses) quant au rapport véracité – dépassement des clichés. Je m'explique. J'ai trouvé Déborah, et les personnages de manière générale, assez crédibles, emprunts de préoccupations pas si éloignées de celles que j'ai pu avoir il y a quelques années. En y repensant, c'étaient des préoccupations assez réductrices dont j'aurais aimées me débarrasser plus vite. Du coup, je balance entre le fait que ce texte soit hyper réaliste et le fait que j'aurais aimé, justement, qu'il dépasse ces clichés réduisant l'adolescent lambda à ses histoires de coeur. Bref, je pense que j'aurais juste surkiffé m'identifier aux personnages si j'avais lu ce livre au lycée mais, aujourd'hui, avec du recul, je trouve ça quand même dommage de ne pas chercher à aller plus loin.

Bon je râle, je râle mais j'ai quand même passé un bon moment avec cette lecture. L'écriture de Marie Pavlenko est tellement parfaite ; j'ai adoré les expressions inventées toutes plus drôles les unes que les autres et la fraîcheur que se dégageait du texte. C'est vraiment l'atout de ce livre qui, comme je le disais, n'est pas spécialement novateur et nous propose une histoire assez classique. Histoire qui a, somme toute, réussi à me toucher et me faire lâcher quelques petites larmes.

En conclusion, c'est un roman avec lequel j'ai passé un joli moment avec toutefois quelques défauts qui, s'ils ne sont pas un frein pendant la lecture, ressortent lorsque l'on prend le temps d'y réfléchir davantage.