dimanche 24 juillet 2016

Americanah


AMERICANAH
Chimamanda Ngozi Adichie
Edition Folio
Coup de coeur !


Résumé

« En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire. »
Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique qui compte bien la rejoindre. Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés?

Première phrase : Princeton, en été, n'avait pas d'odeur, et si Ifemelu appréciait le calme verdoyant de ses nombreux arbres, ses rues propres et ses majestueuses maisons, ses magasins aux prix subtilement exagérés et son air tranquille, immuable de grâce méritée, c'était cette absence d'odeur qui la séduisait le plus, peut-être parce que les autres villes américaines qu'elle connaissait dégageaient toutes des effluves caractéristiques.


Ce que j'en pense

Americanah est un livre qui me tentait depuis longtemps mais je n’avais pas le courage de m’y plonger, allez savoir pourquoi. C’est finalement grâce à Cassandra et à son club de lecture que j’ai sauté le pas, et j’en suis absolument ravie.

C’est un texte intelligent, qui porte un message et le délivre avec subtilité. Découvrir le racisme et la discrimination présents aux Etats-Unis du point du vue d’une noire non-américaine est particulièrement intéressant ; les clichés sont dépassés, pas de fausse retenue, le récit est honnête. Ce livre porte à la réflexion, il observe, analyse et propose des explications mais laisse le lecteur faire son propre cheminement de pensée, valider ou non les propos de l’auteur.

Malgré cette vocation à disséquer un sujet actuel, la lecture n’est pas celle d’un essai ennuyant. C’est vraiment à travers l’histoire de ses personnages que l’auteur aborde ce qui lui tient à cœur. Le récit se découpe entre des passages, majoritaires, centrés sur Ifemelu et d’autres axés sur Obinze, si ces derniers ne m’ont pas intéressée outre mesure, j’ai été captivée par l’existence d’Ifem. C’est un personnage que j’ai adoré dans sa complexité. On a face à un être humain aux multiples couleurs, loin d’être un archétype manichéen.

En refermant le livre, j’ai eu un pincement au cœur, je ne voulais pas quitter ma lecture. J’avais encore envie qu’Ifemelu m’ouvre l’esprit avec son histoire. C’est un roman aux nombreuses qualités que je vous conseille absolument.

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