LA NUIT
JUSTE AVANT LES FORÊTS
Bernard-Marie
Koltès
"ne dis rien, ne bouge pas, je te regarde, je t'aime, camarade, camarade, moi, j'ai cherché quelqu'un qui soit comme un ange au milieu de ce bordel, et tu es là, je t'aime, et le reste, de la bière, de la bière, et je ne sais toujours pas comment je pourrais le dire, quel fouillis, quel bordel, camarade, et puis toujours la pluie, la pluie, la pluie, la pluie"
Mon avis :
Ouch. Ce livre ne comporte qu'une seule phrase (d'où le fait que je
ne puisse pas écrire la première et la dernière comme à mon habitude), et
celle-ci est un véritable hymne à la vie. Le
narrateur nous offre ses pensées et on ne peut que retenir son souffle avant de
pouvoir à nouveau respirer, à la fin.
L'écriture de Koltès nous prend aux
tripes, nous accuse, nous explique, nous raconte, nous
confie ses secrets, mais surtout, nous marque. C'est simple et cruel, doux et cru, et infiniment poétique. A ce jour, la langue
Koltèsienne reste la plus belle à mes yeux. Cependant, je peux comprendre
qu'elle puisse ne pas plaire, qu'on puisse même la
détester.
L'écriture
et les émotions qui s'en dégagent restent
les plus importants, à mon sens, dans cette oeuvre mais si je devais résumer
quelque peu l'histoire ;
on suit les pensées d'un homme qui se sent étranger au monde qui l'entoure, il
nous le décrit à travers ses yeux, nous raconte son combat pour le changer ou
plutôt sa lutte pour survivre en restant fidèle à lui-même ; mais au fond, cela
n'a pas vraiment d'importance.
Je tiens à
préciser également que, quand bien même ce livre fait partie du genre théâtral,
il n'en possède pas les caractéristiques, pas de dialogues, pas de
didascalies.
Je ne suis
pas sûre que tout cela vous donne réellement envie de le lire, et comment vous
le reprocher ?
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